Interview

Optimiser InDesign pour les documents longs : rencontre avec l’auteur et éditeur, Laurent Tournier.

Par Jean loup Fusz, publié le 20 octobre 2023

Dans le monde de l’édition universitaire, la précision, la clarté et la cohérence sont de mise. C’est dans cet univers exigeant que Laurent Tournier s’est imposé comme une référence. Avec vingt ans d’expérience comme metteur en pages, il a vu et façonné l’évolution des techniques et des outils de mise en pages. Après avoir travaillé en tant que free-lance, il a trouvé sa place au sein des prestigieuses Éditions de la Sorbonne, où il pilote aujourd’hui l’équipe éditoriale.

Aujourd’hui, il partage avec nous son expertise à travers son nouveau livre, « Optimiser InDesign pour les documents longs ». Une œuvre qui promet d’être la bible pour tous ceux qui cherchent à maîtriser les subtilités de cet outil incontournable dans l’édition. Nous avons eu la chance de le rencontrer pour discuter de son parcours, de son expérience et, bien sûr, de son livre.

Laurent, quelle a été ta motivation première pour écrire un livre sur les scripts dans InDesign, surtout après avoir déjà publié un ouvrage sur le GREP ?

Je pense que l’idée me trotte dans la tête avant même le GREP. J’utilisais les scripts bien avant les expressions régulières. Mais à quoi bon écrire un livre sur le sujet alors qu’il existe des dizaines de sites qui les recensent tous, classés par catégories, etc ? À quoi bon en faire un catalogue papier, quand on sait que les scripts évoluent, ne fonctionnent plus ou que les pages internet ne sont pas pérennes ?
Et il manquait surtout un cas concret pouvant couvrir toute une phase du travail. Je l’ai d’abord trouvé avec la rétroconversion des fichiers InDesign vers un fichier de traitement de texte pour mettre en ligne les documents sur les plateformes de type OpenEdition Books. À l’époque, le script Text Exporter de Rorohiko était indispensable, même s’il ne convertissait qu’en .rtf qu’il fallait ensuite enregistrer en .doc. Au cours des ans, sont venus s’ajouter d’autres scripts : Words Flow d’EmSoftware pour convertir directement en .docx ; pour le traitement des images (en vue de les convertir en .jpeg ou .png), gérer la suppression des styles de caractères, convertir les noms des styles de paragraphe, etc. ; autant de manipulations nécessaires pour assurer une bonne rétroconversion. On peut dire que ce point a été le premier chapitre du livre, sous forme d’abord d’une sorte de « protocole » rédigé pour mes collègues de bureau pour optimiser cette phase du travail.

Chemin faisant, j’ai continué à utiliser des scripts pour résoudre des problèmes de plus en plus variés. Je pouvais faire la rétroconversion, la préparation de copie (surtout avec le GREP). Et à partir de là, j’ai constaté qu’on pouvait faire beaucoup plus, couvrir toutes les phases du travail éditorial et répondre à quasiment tous les problèmes sans quasiment ne jamais quitter InDesign (J’exagère un peu. Si je dois refaire un graphique ou une généalogie faite sous Word, je vais utiliser Illustrator. Si je veux vraiment une retouche photo, j’aurais bien sûr recours à Photoshop, Lightroom ou Topaz Lab. Mais bon, passer une image de 175 dpi à 280 dpi qui n’a pas d’autres intérêts que d’être informative, les scripts d’InDesign le font très bien. D’autant que les développeurs ont notamment pris en compte la question de l’échantillonnage.)

Et un jour de l’année dernière, j’ai ouvert InDesign, rassemblé mes idées et les scripts, et me suis mis à écrire.

Peux-tu nous donner un aperçu des compétences ou des connaissances préalables nécessaires pour tirer le meilleur parti de ton livre ?

Connaître InDesign et ses fonctions avancées. Quand InDesign a une fonction à laquelle répond un script, j’ai fait l’effort de rappeler comment y accéder via les menus. Mais rien de plus. Sauf quand une fonctionnalité native du logiciel est optimisée et qu’elle mérite quelques développements pour en faire bon usage. Je pense notamment aux Commentaires PDF pour intégrer des corrections ou aux raccourcis clavier pour déplacer, dupliquer des lignes ou colonnes dans un tableau.

Il faut aussi connaître le GREP, indispensable. Je rappelle très succinctement ses principes de bases et j’ai essayé de proposer des regex types. Mais je ne suis pas allé aussi loin que l’ouvrage sur le sujet pour l’explication des métacaractères et la description des expressions régulières. Mais peu importe. Avec le tout nouveau script InDesign Help (qui se présente sous la forme d’un panneau Question/Réponse pour répondre à des questions sur InDesign ou le domaine de l’édition en intégrant ChatGPT) de Project Octopus les lecteurs et lectrices auront une explication très précise de la regex. Script qui nous rappelle, sous une autre forme, What the GREP de Theunis de Jong aka Jongware.

Et aussi vouloir mettre les mains dans le cambouis, comme le précise d’ailleurs Marc Autret dans sa présentation du livre. Ce n’est pas un ouvrage sur les scripts clés en main. Plusieurs proposent des fonctionnalités que je n’ai pas utilisées et certaines ont dû aussi m’échapper. J’invite donc les lecteurs et les lectrices à se pencher sur les explications données par les développeurs pour exploiter parfaitement leurs outils. Et aussi parce qu’il ne faut pas hésiter à modifier les scripts quand les développeurs nous y invitent pour les personnaliser. Il faut se les approprier.

Peux-tu partager une étude de cas ou un exemple concret où l’utilisation de scripts dans InDesign a fait une différence notable dans un projet ?

Je répondrais : ça dépend de la phase de travail. Mais au final, toutes.

Si tu considères la préparation de copie, le script Find Change By List (paramétré pour la typographie française par Jean-Renaud Boulay) peut effectuer 100 % du travail, notamment pour la gestion des espaces avant et après les signes de ponctuation.

Les scripts pour la gestion des tableaux trop longs. Lors de la mise en pages, Divide Table Row de Mikhail Ivanyushin permet de scinder des colonnes, au milieu d’un même paragraphe, à la façon de Word.

Pouvoir changer la casse, avec Grep Change Case de Peter Kahrel est irremplaçable.

Gérer les index. Les outils développés par Peter Kahrel, d’Index Utilities de Richard Bines ou IndexMatic³ de Marc Autret sont incontournables. Mais plus simple encore, Number Adjuster de Steve Wareham pour renuméroter un index à la dernière minute en raison de l’ajout ou de la suppression d’une page.

GREPXtra de Richard Bines qui permet de visualiser, comme dans Adobe Acrobat, l’ensemble des résultats d’une recherche GREP ou Texte. Ce script est parfait pour vérifier une bibliographie, un index, etc.

J’aurais pu tous les citer, mais tous, à un moment ou à un autre, trouveront leur place dans le flux du travail.

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite commencer à utiliser des scripts dans InDesign mais ne sait pas par où commencer ?

Déjà : utiliser la méthode la plus simple pour les installer. Laisser tomber les chemins d’accès Windows et Mac. Ouvrir le panneau Script > dossier Sample > Javascript, cliquer sur un script au hasard, le faire apparaître dans l’explorateur ou le Finder, et installer son script à cet endroit.

Commencer par les plus simples : la version française de Find Change By List et Prep Text de Jongware. Vous avez là deux scripts qui, respectivement, en un clic, met les bonnes espaces avant les signes de ponctuation et crée des styles de caractères partout où ils doivent l’être. Avec eux, vous découvrez la magie des scripts : un clic suffit pour éliminer des tâches répétitives et laborieuses.

Prendre le temps de ranger, classer ses scripts, quelle que soit sa façon de travailler. Les renommer si besoin, les mettre dans des dossiers thématiques, etc. Il faut un peu d’ordre. Car quand on dispose de plusieurs dizaines de scripts au nom des plus farfelus, il arrive un moment où l’on ne s’y retrouve plus : on oublie leur utilité, on passe des minutes à les retrouver. Ils perdent tout leur bénéfice d’optimisation et de gain de temps !

Ensuite, suivre les conseils des développeurs. Avant toute utilisation d’un script, enregistrer son document ou le tester sur un document lambda (Ce que je n’ai jamais fait, au prix de quelques sueurs froides.) Au final, il y a peu de crainte à avoir, les développeurs ne distribuent pas leurs scripts sans précaution.

Une anecdote quand même : j’ai demandé à une connaissance, ingénieure en informatique (maîtrisant parfaitement le JavaScript, mais pas le Model Objet d’InDesign), de m’écrire un script pour récupérer le nom des fichiers des images contenues dans un dossier. Je les ai effectivement récupérés dans un fichier .txt. C’était parfait, le script répondait à ma demande. Mais quand j’ai voulu importer lesdites images, là où j’avais copié leur nom dans le document, j’ai eu droit à un message d’erreur. Les images n’étaient pas reconnues et ne s’importaient pas. J’ai rapidement remarqué que toutes les images concernées étaient à zéro octet. Une ligne de code les avait vidées de leur substance ! Je n’ai hélas plus le script pour partager la ligne incriminée. Depuis, le code a été rectifié.

[…] qu’une IA puisse détecter dans un texte bilingue les passages d’une langue étrangère, pour ne pas appliquer ces règles, même avec un prompt, serait une avancée considérable.
Comment vois-tu l’évolution de l’automatisation et des scripts dans le domaine de l’édition et du design graphique dans les années à venir ?

D’emblée ta question m’interpelle sur l’arrivée de l’IA. Les développeurs seraient les plus à même de répondre. Vraiment, je ne sais pas, mais on peut tout imaginer.

Les scripts utilisant l’IA pointent leur nez. J’en citerai deux : IndesignOpenai de Roland Dreger, qui permet entre autre d’intégrer une image que l’on aura décrite, traduire du texte, générer un index. Et InDesign Help de Project Octopus, de Christoph Dteffens et Gerald Singelmann, qui m’a bluffé. Si j’ai bien compris, il fait appel à la dernière version de ChatGPT, ce qui évite les déboires rencontrés avec la version 3.5 que j’utilise, à tort.

InDesign CC 2024 vient de revoir sa copie concernant les styles automatiques. Si j’en crois ce que fait cette fonctionnalité, « elle lit votre texte en utilisant l’intelligence artificielle pour identifier les éléments tels que les titres, les sous-titres, les paragraphes, les puces, etc. Ensuite, elle applique des styles à différentes sections en fonction du pack de styles sélectionné. » Je la testerai quand elle sera implémentée dans la version française, mais si elle remplit ses fonctions, on a là une avancée significative.

Est-ce qu’intégrer l’IA sera utile pour toutes nos tâches ? Il y a le résultat que tu veux obtenir et la façon d’y arriver. Aujourd’hui, tu cliques sur Find Change By List et toutes tes espaces avant et après les signes de ponctuation sont correctement placées. Avec l’IA, je présume qu’il faudra réfléchir à un prompt, du genre : « Dans le document, en français, en appliquant les règles typographiques des espaces avant et après les signes de ponctuation, place les bonnes espaces. » Je ne vois pas trop l’intérêt. En revanche, qu’une IA puisse détecter dans un texte bilingue les passages d’une langue étrangère, pour ne pas appliquer ces règles, même avec un prompt, serait une avancée considérable.

Au final, j’ai pleine confiance. Les développeurs sauront dominer le sujet et sortir des produits efficaces.

Quels sont les retours que tu as reçus depuis la publication de ton livre ?

Plutôt positifs. J’apprécie et ce serait de la fausse modestie que de ne pas en tirer quelque fierté. En voici donc un florilège que je vais essayer d’organiser et y répondre.

Il y a déjà les retours spontanés à l’envoi du PDF : « Merci », merci d’« avoir rédigé cet ouvrage », pour « ce travail de moine ! », « de bénédictin », ce « précieux nouvel ouvrage ». « Ça sent le vécu. » Je vais le « dévorer », le lire « avec gourmandise », « hâte de lire votre ouvrage ». J’y vois déjà là de la reconnaissance pour le travail accompli (et je leur suis reconnaissant), et peut-être déjà un lectorat fidèle, les uns et les unes ayant déjà Grep et InDesign.

Qu’en pensent les lecteurs et lectrices qui l’ont lu ? Pour le savoir, j’ai directement posé la question aux premiers acquéreurs de l’ouvrage et je les remercie au passage d’avoir favorablement répondu à ma demande. Lorsque je leur ai posé la question, tous ne l’avaient pas lu intégralement. L’un m’a d’ailleurs précisé : « Je ne vais pas en faire mon livre de chevet tout de suite, mais plutôt le consulter en fonction de mes besoins. » C’est sûrement la bonne démarche à suivre. Si lire l’introduction est utile pour comprendre la problématique du livre, même si l’ouvrage suit un processus de travail continu, je pense que les lecteurs ont intérêt à consulter les chapitres dont ils ont besoin. Chaque cas est suffisamment autonome pour être lu indépendamment des autres. La compréhension d’un chapitre ne demande pas la lecture du chapitre précédent.

Un autre, Nicolas Chaton – maquettiste et formateur – m’a dit, à juste titre, qu’il fallait le « digérer ». Comme l’a écrit Marc Autret dans son billet de présentation du livre, j’aurai servi le « banquet final de La Grande Traversée [pas vu] ». Ce à quoi a répondu l’un des lecteurs et formateur, Olivier Cabon : « Je peux vous dire d’ores et déjà que l’importation des textes de Word dans InDesign est une des “pièces de bœuf” » de l’ouvrage.

D’aucuns regrettent l’absence d’une version papier : « Hélas, dans ma pratique, une version PDF n’est pas du tout pratique. » Ce que je comprends aisément. Pour GREP et InDesign, pour un usage personnel, j’ai repris la mise en pages pour en avoir une version papier, avec une page de titre, l’ouverture des chapitres sur des pages impaires, etc. Mais le PDF se justifie pour au moins deux raisons : les hyperliens pour télécharger les scripts et les regex qu’il suffit de copier-coller pour les utiliser. Peut-être devrais-je y remédier.

Le formateur Serge Paulus a « par contre noté plusieurs coquilles ». Ça la fiche mal. J’ai passé plusieurs fois l’ouvrage sous ProLexis et Antidote, l’ai relu des dizaines de fois. Comme je l’écris, on ne peut pas se passer d’une relecture, mais surtout d’une relecture d’un professionnel qui aura une tout autre vision de votre travail.

Je ne saurais passer sous silence le témoignage de Branislav Milic : un « ouvrage monstre sur un sujet transversal comme je les aime ».

Pour conclure, les retours les plus circonstanciés m’ont été faits par Serge Paulus — infographiste et formateur — et le graphiste designer suisse, Pierre Stringa. Pour en reprendre quelques passages succincts, pour le premier, « […] ce livre peut parfois causer des grands moments de dépression, par exemple lorsque l’on découvre qu’un script réalise en un clic ce que vous avez dû faire manuellement une centaine de fois lors d’une mise en pages tarabiscotée. Mais en résumé, vous l’avez compris, c’est devenu un indispensable de notre bibliothèque. ». Pour le second : « Indispensable – Simple – Précis », sont les mots de son introduction ; et de conclure : « Je rapproche votre travail de celui, remarquable, de Marc Autret sur Indexmatic, tout aussi indispensable et complémentaire au vôtre. » Sans commentaire.

Je file enfiler des bas de contention…

Je rapproche votre travail de celui, remarquable, de Marc Autret sur Indexmatic, tout aussi indispensable et complémentaire au vôtre. — Pierre Stringa
Y a-t-il des points que tu envisages de mettre à jour ou d’ajouter dans une future édition ?

Une mise à jour ou d’autres points à développer dans une future édition ? Comme je le précise, cet ouvrage, dès sa sortie, est inachevé. Et j’en ai eu la preuve dès le lendemain de sa mise en ligne : j’ai découvert, via le groupe Facebook, Treasures of GREP (animé par Jean-Claude Tremblay), Project Octopus, dont j’ai déjà parlé. Il ne m’a pas fallu longtemps pour décider de reprendre la conclusion pour présenter ce script en ajoutant quatre lignes de présentation sans changer la mise en pages. Puis j’ai renvoyé cette version corrigée aux premiers lecteurs.

Ou il y a quelques jours, les deux scripts du Japonais SAEGUSA Yusuke qui permettent de retrouver un même style de paragraphe placé avant ou après celui sélectionné. (En fait, je les avais déjà dans ma panoplie, mais j’ai bêtement oublié de les citer !)

D’ici quelques années, si l’ouvrage trouve son public, une nouvelle édition sera probablement nécessaire, car je ne doute pas qu’avec l’intégration de l’IA les scripts vont être révolutionnés. Dans l’immédiat, rien. Peut-être qu’une section sur la gestion des hyperliens aurait été utile. J’ai bien repéré ici ou là des scripts qui optimisent la fonction native d’InDesign, mais je n’ai pas pris le temps de les tester comme il aurait fallu.

As-tu des projets pour d’autres livres ou ressources dans le domaine de l’édition ou du design graphique ?

Oui et non, parce que j’ai des idées de projets et d’autres inachevés.

Une version anglaise d’Optimiser InDesign. Ce serait une consécration. Ils dominent quand même le sujet les Américains et pas seulement, en tout cas tous les intervenants de CreativePro.

Bien après la parution de GREP et InDesign chez Dunod, Eyrolles (qui avait refusé le bouquin) m’avait contacté pour une traduction en anglais. J’avais refusé, puisqu’il existe déjà le livre de Peter Kahrel, et mon livre, bien que différent du sien, se suffit en français. Il existe un ouvrage (unique) sur le sujet dans presque toutes les langues : anglais, allemand, espagnol, russe, brésilien, polonais, donc je ne voyais aucune raison de traduire le mien.

À ma connaissance, Optimiser InDesign pour les documents longs n’a pas encore d’équivalent dans une autre langue, avec cette problématique et sous cette forme synthétique. Si on réunissait en un seul volume tous les conseils donnés par les experts de CreativeBook, on retrouverait beaucoup de scripts déjà cités. Quelques développeurs étrangers, cités dans l’ouvrage, m’ont posé la question. Marc Autret en a ajouté une couche en relevant : « Serait-il traduit en anglais qu’il deviendrait instantanément un best-seller. C’est d’ailleurs tout le mal qu’on lui souhaite. »

En définitive, le problème ne serait pas de traduire. Il me faudrait refondre une grande partie de l’ouvrage pour l’adapter aux problématiques de l’édition anglo-saxonne (américaine et britannique). C’est-à-dire reprendre toutes les regex des corrections orthotypographiques, revoir la partie sur la rétroconversion pour une partie .html ou ePub, passer en la synthétisant toute la partie sur l’orthotypographie française en typo étrangère. Bref, un énorme travail. Qui me dépasse aujourd’hui, mais pourquoi pas dans un laps de temps… indéfini.

J’ai aussi un guide de soixante-dix pages, rédigé il y a plus de dix ans, mais laissé à l’abandon, intitulé : « Lexique typographique des références et notices bibliographiques (en sciences humaines) ». L’objet est d’expliquer comment rédiger, présenter des références bibliographiques, dans les notes de bas de page et dans les notices bibliographiques, d’un point de vue structurel mais aussi typographique. Revisiter avec du GREP et des scripts, j’aurais ici un chapitre sur la bibliographie substantiellement augmenté.

J’ai aussi un ouvrage inachevé intitulé : Grep et Affinity Publisher. 122 pages rédigées en 2021 sous ce logiciel. C’est à la fois un copier-coller de Grep et InDesign (on ne va pas réinventer la roue) mais bien sûr adapté au logiciel, et il y a beaucoup de différences. Ce sont vraiment deux approches différentes. Les fichiers prennent la poussière.

Plus concrètement et c’est un sujet qui m’intéresse, pour celles et ceux qui pratiquent la plongée sous-marine, un livre intitulé « La Bio pour les nuls ».
Il existe deux types de plongeurs. Ceux qui ne voient que les poissons et font le parcours que le directeur de plongée leur indique dans le laps de temps arrêté. Et les « bios », qui s’arrêtent devant le premier rocher trouvé recouvert de faunes et de plantes fixées. Il s’agirait de présenter chaque espèce, mais sans entrer dans les détails de leur physionomie, leur mode de reproduction et d’alimentation complexes, etc. Juste montrer à quoi ces espèces ressemblent avec une belle photo prise en macro, donner leur nom commun (et pas savant), connaître leur habitat pour les retrouver. Un livre utile.

Enfin, où peuvent nos stagiaires et notre communauté se procurer ton livre et comment peuvent-ils te suivre pour rester informés de tes futurs travaux ?

Enfin une question facile qui n’appellera pas beaucoup de digressions.

Se procurer le livre est assez simple : indigrep.com, bouton PayPal. C’est un site on ne peut plus has been ou vintage, comme on veut, mais j’ai fait au plus simple. Pour tout dire, je prépare mes pages HTML sous InDesign. Avec du GREP j’intègre mes balises <p> et </p> pour les paragraphes, <i> et </i> pour l’italique, etc. Je diverge encore…

Rester informé de mes futurs travaux est une autre histoire. Il serait bien que je m’efforce déjà à poster sur X et LinkedIn (je ne publie rien sur Facebook) ce que je découvre de ma veille sur les scripts. Quant aux travaux cités plus haut, si l’un ou l’autre venait à être publié, la communauté en serait informée seulement quelques jours avant. Ça crée du buzz, mais ça m’oblige surtout à terminer. Une question de timing oppressante.

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