Figma, Webflow et design system : Kévin Mercier partage son expérience
Avec près de 10 ans d’expérience en freelance, Kévin Mercier fait partie de ces profils hybrides que l’on croise de plus en plus dans les écosystèmes créatifs. Designer d’interface, intégrateur Webflow, formateur aguerri, il accompagne aussi bien des startups que de grandes entreprises. Dans cet échange, on parle formation, Webflow vs WordPress, design system et des flux entre design et dev…
Kévin, peux-tu nous résumer ton parcours ?
Ça commence par un heureux hasard ! À la base, j’imaginais bosser dans l’immobilier puis, en bossant sur une idée d’appli avec un ami, j’ai basculé dans le digital. J’ai d’abord fait un BTS en développement à Orléans. C’est comme ça que j’ai mis pour la première fois les mains dans le design… Et dans Illustrator. Ensuite, j’ai fait un bachelor en Web Marketing et UX à Hetic. Dès le BTS, j’avais mes premiers clients, souvent des startups locales incubées par Le Labo, à Orléans. Je proposais des petits sites, des landings, des vitrines. Et je n’ai jamais quitté le statut de freelance depuis.
Tu travailles beaucoup avec Webflow. Pourquoi ce logiciel ?
Je l’ai adopté très tôt, à une époque où quasiment personne ne l’utilisait. Ce qui m’a plu, c’est sa capacité à faire des sites propres, bien intégrés, sans plugin, avec un vrai contrôle sur le HTML et les CSS. Pour moi, Webflow, ce n’est pas juste du no-code ou du low-code, c’est une façon d’aller vite sans sacrifier la qualité. Et ça permet d’accompagner les clients de A à Z, du design à la mise en ligne.
Tu penses que Webflow a sa place face à WordPress ?
Oui, clairement. WordPress est puissant, mais il peut vite devenir lourd, surtout si on multiplie les plugins. Webflow me semble plus propre, plus rapide et plus simple à maintenir. Et les agences s’y mettent de plus en plus. Certaines font appel à nous pour accompagner cette transition, d’autres parce qu’elles n’ont pas les compétences en interne.
Tu prototypes directement tes projets dans Webflow ?
Non, je pense que Figma reste l’endroit idéal pour expérimenter, tester, valider. Se lancer trop vite dans Webflow, c’est risquer de faire une usine à gaz. Quand tu dois modifier une classe, repenser une structure, Figma te permet d’itérer plus facilement. C’est aussi un meilleur terrain pour faire collaborer designers et développeurs. Figma, ce n’est pas juste un outil de design, c’est un terrain de jeu collectif.
Aujourd’hui, tu formes beaucoup d’équipes sur Figma. Ça change quoi dans leur quotidien ?
Ça change tout. Tu gagnes du temps, tu fluidifies les échanges, tu évites des allers-retours stériles. Et surtout, tu permets à des profils non-designers de s’intégrer dans le flux : marketing, produit, dev. Je vois souvent un déclic dès la première journée de formation.
Tu accompagnes aussi des structures sur les design systems. C’est quoi ta méthode ?
Déjà, j’essaie de garder ça simple. On commence par une rationalisation de l’existant : quelles couleurs, quels composants, quelles typographies. Ensuite, on pose les fondations — ce qu’on appelle les tokens — puis on construit une bibliothèque de composants. Et enfin la documentation qui arrive en dernier mais qui est essentielle : quand utiliser tel composant, pourquoi, dans quelles variantes. En sachant que les développeurs sont toujours dans la boucle car, si tu ne les embarques pas dès le début, ça marche rarement ensuite !
Tu interviens sur des gros projets ?
Oui, j’ai bossé pour des clients comme la MSA, SNCF ou des grosses startups. Mais je peux aussi travailler avec une agence de 10 personnes qui veut structurer son travail. Et ça peut avoir autant d’impact. Le design system, ce n’est pas une question de taille, c’est une question de maturité.
Quelle est ta stratégie pour trouver des clients ?
J’ai longtemps fonctionné au bouche-à-oreille, mais depuis quelque temps, je structure davantage ma prospection. Je travaille avec ma sœur pour développer une approche plus proactive. Nous avons été accompagnés par Scalezia, une entreprise spécialisée dans la prospection, qui nous a aidés à mettre en place des stratégies efficaces : on s’est mis au cold calling et au social selling, notamment sur LinkedIn. Cela nous permet de cibler précisément les agences et les entreprises qui pourraient bénéficier de nos services. Et ça marche plutôt bien !
Tes outils du quotidien ?
Au-delà de Figma et Webflow, j’utilise beaucoup Tokens Studio et Zeroheight. J’ai aussi exploré Bubble, Glide, Shopify… Je garde toujours un œil sur les alternatives. Par exemple Framer depuis quelque temps. Mais je trouve Webflow plus robuste que Framer pour des projets « sérieux ».
Et ta veille ?
Medium reste ma source préférée pour les articles de fond. La version gratuite étant assez limitée, j’ai même pris un abonnement. J’aime bien aussi ce que peut proposer Mickadoule sur YouTube. Et puis évidemment beaucoup de benchmark de sites. Je passe beaucoup de temps à observer, analyser, décortiquer.
Même si on s’en doute un peu, quelles formations animes-tu ?
J’interviens sur quatre thématiques : Figma, le design UI, les design systems et Webflow.
Pour quel public ?
Très varié : agences de com, grands groupes, PME, ESN… Et beaucoup de profils en transition : des graphistes print qui veulent se digitaliser, des designers qui arrivent de XD ou de Sketch, des équipes marketing qui doivent prendre en main un outil comme Figma pour collaborer avec le design ou le dev.
Pour en savoir plus sur Kévin :
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